Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/78

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d’elle ; aussi entendait-elle conserver le prestige de son opulence, et n’eût point voulu d’un fiancé prodigue, même marquis, même duc. Il fallait, pour lui plaire, que l’on témoignât d’abord du caractère le plus sérieux. Mais comme elle était très jeune, il fallait encore qu’on la surprît, qu’on la charmât, qu’on la troublât. Gilbert avait beaucoup de grâce, on l’a vu.

— « Il serait bon, fit un jour à son fils M. de Lorizon, que tu te décidasses pourtant à choisir une profession, à t’occuper.

— Pourquoi si vite, répondit Gilbert. Rien ne presse. »

Et, peu de temps après, il attendait pendant toute une chasse qu’à la faveur d’un change, Mlle Dorillat-Marois et M. d’Oinèche se trouvassent réunis au