Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/110

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
106
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

De même, c’est encore Olivier qu’ello appelle l’amoureux héros d’une petite pastorale intitulée Marie, qui est probablement sa première cuvre en prose. Maric a paru tout d’abord dans l’édition originale des poésies, donnée par le libraire Louis à la lin de 1818 et datée de 1819. La Bibliothèque de Douai possède un exemplaire de ce recueil devenu rarissime : l’exemplaire même que lui a laissé Valmore, le mari de Marceline. On n’ouvre pas sans émotion cette mince plaquette où sont notées pour la première fois quelquesunes des clamcurs les plus sincères et les plus déchirantes qu’Amour ait jamais tirées d’un cœur de femme ; mais, hélas ! quand on arrive aux pages qui devaient contenir Marie, on s’aperçoit qu’elles ont été soigneusement arrachées (1). Est-ce là un eflet déplorable de la jalousie de Prosper Lanchantin, dit Valmore ? C’est peu prohable, car la nouvelle est d’une innocence plus que rassurante : c’est, à la manière rose de Mme Deshoulières, l’histoire —

(1) Il n’existe à ma connaissance qu’un seul exemplaire complet de cette édition de 1819, que beaucoup de bibliographes ont ignorée, comme M. G. Vicaire.