Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

sons, en voitures et en ornements d’église, et cette profession, encore que modeste, le portait aussi naturellement au royalisme et à la piété qu’à la haine d’une révolution qui supprimait les processions, abolissait les armoiries, faisait cacher les carrosses, et le contraignait à mourir de faim.

Il habitait à Douai, avec Catherine Lucas, son épouse, une humble maison au n° 32 de la rue Notre-Dame. Là, dame Catherine avait fort à faire pour tenir propre et net, à la flamande, le ménage de son mari, et pour veiller à ses enfants, car elle en avait eu huit, dont quatre vivaient encore. C’étaient Cécile, Eugénie, Félix, et une petite fille vive et gaie qu’on appelait Marceline, et qui devait être un jour la tendre Desbordes-Valmore[1].

  1. Catherine-Cécile-Josèphe, née le 21 décembre 1777 ; Marie-Eugénie-Josèphe, née le 17 novembre 1780 ; Félix-Henri, né le 8 juillet 1982. Voici l’acte de baptême de Marceline (Arch. municipales de Douai, GG 537, fo 23) : « L’an mil sept cent quatre-vingt-six, le vingt-deux juin, je, curé soussigné, ai baptisé une fille, née le vingt dudit mois, cinq heures du matin, en légitime mariage du sieur Antoine-Félix-Joseph Desbordes, maître peintre, et de Catherine-Josèphe Lucas, habitans de cette paroisse, a laquelle on a imposé le nom de Marceline-Félicite-Josèphe. Le parrain a été monsieur Jacques-Joseph Cru-