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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

sonne dont elle se soit jamais permis d’envoyer à son mari un croquis presque méchant, c’est Mme O’Donnel, la seur de Delphinc de Girardin : « 14 avril 1827. — J’ai dîné… avant-hier, avec la brillante Mme O’Donnell, la fille de Mwo Gay. Je n’en veux pas beaucoup. On dirait un charmant gendarme déguisé. Elle parle… loujours ! et sa voix est grosse comme un basson. Elle montre ses dents avec une sorle de grincement qui fait mal, et sans doute clles jauniraient devant les tiennes, mon Prosper, si humblement cachées sous tes belles lèvres. Elle m’a dit un mal affreux de M. de L[atouche], à la bonne heure !… >>

Seraient-ce par hasard ces médisances sur M. de Latouche qui ont fait trouver à Marceline la voix de Moe O’Donnell si « gringanlc ? » Pourtant elle continue ainsi : « A la bonne heure ! Il [M, de Latouche est à la campagne, ce qui me dispense d’aucune démarche, où je ne suis pas portée. » Et vraiment il m’est impossible de discerner dans ces lignes le témoignage d’une sympathie exagérée. — Or, dans ses autres lettres, Marceline montre tout aussi peu