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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

l’auteur de Fragoletta ne tarda pas à prendre une grande influence sur l’innocent ménage, comme on va le voir.

Le 3 décembre 1825, le duc Mathicu de Montmorency avait été élu à l’Académie (parce qu’il était fort grand scigneur et qu’il avait une conversation agréable). Il fit savoir qu’il voulait abandonner son traitement d’immortel à un littérateur malheureux. Aussitôt, Mme Récamier lui désigna Mme Desbordes-Valmore. Elle n’avait jamais vu Marceline, mais elle connaissait ses vers par Latouche qui les lui avait apportés et qui l’entretenait souvent de sa protégée. Donc Mmº Recamier pria l’auteur de Fragoletta de se charger de la négociation. (1) « … Je suis bien profondément louché de votre bonté pour Mme Desbordes, répondil-il aussitôt. Je vais lui écrire pour lui conseiller très fort de ne point refuser une ſaveur ou votre intervention niet tant de bon goût, et, si elle vient du roi, notre poèle, qui cat maintenant exilée à Bordeaux, s’empressera, j’osc en répondre, de témoigner toute sa reconnaissance. » (1) Voyez Souvenirs et correspondance tirés des Papiers de M. Recamier, II, pages 190-198.