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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Si je deviens âgée et faible, qu’on m’y porte ! Je n’y pus vivre enfant, jy voudrais bien mourir, Marcher dans notre cour où croissait un peu d’herbe, Où l’oiseau de nos toits descendait boire, ei puis, Pour coucher ses enfants, becquetait l’humble gerbe Entre les cailloux bleus que mouillait legrand puits (1) La maison natale de Marceline porte aujourd’hui, à Douai, le n° 36 de la rue de Valenciennes. C’est une modeste batisse à un étage, serrée et comme étouffée par ses voisines. Trois fenêtres accolées s’ouvrent sur son étroite façade et deux mansardes sur la pente de son toit. On y pénètre par une porte basse, surmontée d’une niche où, du temps de Marceline, une petite madone de plâtre bénissait les passants. D’ailleurs, il ne s’y trouve pas la moindre cour, et c’est sans doute dans celle de l’auberge voisine que ce petit oiseau romantique et touchant à l’excès, qui paraît trop souvent dans les vers de Mme Desbordes-Valmore, venait recueillir les brins de paille entre les pavés

En face de la maison s’étendait l’ancien (1) II, 3. C’est la version du manuscrit. Le texte original de l’édition donne « entre les cailloux blancs ». (Pauvres Fleurs, 1839.)