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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Oh ! n’a-t-on pas détruit cette vigne oubliée, Balançant au vieux mur son fragile réseau ? Comme l’aile d’un ange aimante et dépliée, L’humble pampre

embrassait l’église humiliće De sa pale verdure où tremblait un oiseau. L’oiseau chantail, piquait le fruit mur, et ses ailes Frappaient l’ogive sombre avec un bruit joyeux ; Et le soleil couchant dardail ses étincelles Aux vitraux rallumés de rougealres parcelles Qui me restaient longtemps ardentes dans les yeux (1) (Que jo regrette, dans ces beaux vers, ce rallumé de rougeâtres parcelles !) Outre la charge de sa femme et de ses quatre enfants, Félix Desbordes avait encore celle de sa mère, qui vivait chez lui. C’est peut-être de cetle Marie-Barbe Quiquerez que Marceline tenait sa douceur, sa patience et sa résignation. Marie-Barbe avait eu pour époux un assez singulier personnage : c’était un horloger genevois nommé Antoine Desbordes. Il avait l’humeur inquiète et l’imagination romanesque, et tout en raccommodant ses montres, il ne rêvait que voyages et aventures. Alors, la ville où il demeurait, la maison où il logcait lui (1) T, 220.