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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

sément. J’ai prié Dieu avec ardeur pour qu’il me traçat mon devoir, et je sens au grand calme de mon esprit que j’ai obéi. Dusse-je rompre maintenant avec cet Ami, je n’aurai pas un reproche à craindre de ma conscience. Embrasse-moil » « Orléans, 14 mai 1839. Ilier matin, à

ma grande surprise, Line est arrivée, conduite par M. de Latouche (1). J’avais écrit, pourtant, que je partais lundi et qu’il ne fallait pas venir. Mais ma lettre n’est arrivée à Paris que dimanche, et nos enfans étaient alors à Aulnay. Il faut prendre les choses comme le hasard les arrange. Caroline a décidément refusé de me laisser aller à Tours avec M. de Latouche : il y va seul. Moi, demaju soir, je pars pour Paris et je laisse Line et Inès une huitaine de jours encore dans ce calme Eden où elles vivront, comme tu dis, en bêtes, ce qui convient si parfaitement à Line qu’elle se porte très bien el mange avec courage. Ça sera de Paris que je t’écrirai tous les détails de cotte position un peu difficile où je suis. Je m’on lire avec l’aide de Dieu el de Caroline. » « Paris, 16 mai 1839. – Caroline, dans sa tristesse de me voir parlir, a exigé que je lui laisse Line et Inès. Cela m’a servi de prétexte pour ne pas aller à Tours. Mais, Caroline ayant déclaré qu’elle voulail me ranicner mes filles, (1) Marceline écrit cette lettre d’Orléans, od elle demeure chez son amie Caroline Branchu. 15