Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
237
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

rais : j’étais au supplice. A propos de lui, il part, dit-il, pour le Berry et voudrait bien pousser jusqu’à Lyon… Mais il fait tant de projets suggérés par l’ennui ! Je comprends peu l’ardente amitié qui lo prendrait à ce point… Et peut-être, en effet, ne se doulait-elle encore de rien… Pourtant, je crois plutôt qu’elle commençait à la comprendre, cette ardente amitié, et qu’elle en soupçonnait obscurément, depuis quelque temps déjà, la véritable raison. Seulement elle n’osait pas l’écrire à son mari, peut-être ce serait lamentable ! –

parce qu’elle avait peur de n’en être pas crue et qu’il ne s’en rapportåt de préférence aux dires de son ami Latouche ; alors elle s’efforçait de lui faire deviner ce qu’elle ne voulait point dire. Mais l’illustre Valmore n’était pas homme à entendre à demi-mot quoi que ce fût, et il ne cessait de transmettre à sa femme les récriminations de Latouche. Si bien qu’un jour la douce Marceline perdit patience…

« 23 juillet 1839. — Comment M. de L… t’écrit encore ? et il n’est pas en Berry ? et il se plaint de ma dureté ! Mais vraiment, mon bon