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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

(Le vieillard de soixante-quinze ans, c’était le père de Valmore qui ne devait pas tarder à mourir (août 1833). Marceline n’avait pas tort de compter sur le brave et charmant Dumas. A peine arrivée à Paris, clle se rendit chez lui : elle espérait encore faire entrer son mari aux Français. « Rien de plus facile », lui répondit sans hésiter le bon géant, qui, de sa vie, ne trouva jamais rien malaisé : « 28 mai 1833. —… Quel sacrifice me coûterait au monde pour le dire : Sois content ! Et M. Dumas dit qu’il en est sûr… Je n’ose pas, vois-lu, me livrer encore, je deviens trop timide à espérer. Il a entendu de toi toute sorte de bien, à Lyon, comme acteur. Il le leca des rôles et le placera bien. Quel bon être ! On dirait un enfant géant, lant sa figure est saine et naïve… » Malheureusement l’espoir de la pauvre femme ne dura guère, car voici la lettre qu’elle écrivait à son mari quelques heures plus tard :

« 28 mai 1833 au soir.—… Monsieur Dumas est venu me prendre, bien obligeant, pour me conduire à M. Taylor (directeur du Français). Cette première visite n’a cu pour résultat

me convaincre qu’il ne peut rien, que le nombre que de