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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

tions médiocres et de chagrins banals. Les faillites des théatres où joue le mari y alternent avec les maladies de la femme et des enfants. Par exemple, en 1834, si Marceline arrive à Lyon, c’est pour y assister aux émeutes sanglantes qui la désespèrent, pour y voir le théâtre faire banqueroute et fermer pendant trois mois, enfin pour y soigner sa petite fille atteinte de la rougeole. Elle est malade elle-même, sujette à une sorte do fièvre périodique, et pourtant clle fait face à tout avec une énergie désespérée. C’est elle qui « remonte » son mari, sans cesse prêt à s’abandonner au destin. S’il se trouve sans engagement, c’est elle qui accourt à Paris, qui fait toutes les démarches et qui finalement le replace. En 1837, elle réussit ainsi à le faire entrer à l’Odéon en qualité de régisseur ou « sous-directeur ». Bien entendu, les plus fâcheux bruits ne tardent pas à courir sur l’état des finances du théâtre. Alors, « à la nouvelle que dans huit jours l’Odéon fermait et qu’il était dans la rue » (1), Valmore signe un traité avec un impresario qui formc une troupe française (1) Marceline à Caroline Branchu, 6 août 1838.