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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

donnait à l’élégie dans son discours de réception à l’Académie française », et qu’il ajoutait, en parlant des Pleurs : « Les dernières poésies de Mme Desbordes-Valmore ne rappellent plus ni ses idylles ni ses élégies… M. de Lamartine est venu… Maigres et allongés, les amours de Parny sont devenus des archanges… Le livre de Mme Desbordes-Valmore nous apprend seulement que le poète en vogue, au lieu de s’appeler M. de Parny, s’appelle M. de Lamartine ». Mais Paul de Molènes était l’ennemi personnel des auteuses : s’il criliquait Marceline, il ne ménageait pas ses rivales en Apollon : Amable Tastu, Delphine de Girardin, Louise Colet ou Anais Ségalas, et d’etre ainsi éreintée en compagnie, j’imagine que cela ne laissait pas de rendre plus supportable à chacune d’elles les articles d’un critique si plein de restrictions. Au surplus, Mme Valmore savait fort bien répliquer en pareil cas, et il faut lire dans Bouquets et Prières (page 189) la réponse qu’elle fit à ce petit fat de Monsieur Gaston de Molènes », comme l’appelle Sainte-Beuve (1) : (1) Correspondance avec les Olivier, page 315.