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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

petit commerçant de Douai, n’avait reçu qu’une éducation des plus rudimentaires. « Monsieur, je ne sais rien ; je n’ai rien appris », écrivait-elle avec désespoir à son mentor (1). « Le fait est qu’elle ne savait rien, ni histoire, ni géographic, ni rien de ce qu’on apprend en pension. Elle avait acquis de l’écriture en copiant de l’imprimé, et n’était pas plus instruite qu’une petite mercière de petite ville il y a un siècle (2). C’est pourquoi elle envoyait très bien à Mme Derains des explications de ce genre sur la maladie d’Inès : « Je crois que l’estomac et les entrailles sont déveloutées à force d’avoir bu de l’eau et des remèdes, tantôt allopathiques, tantôt homeopathiques l’orthographe y est comme elle peul… (3) » ; et c’est pourquoi elle disait non moins bien :

c suis comme l’enfanl qui cherche après sa mère (4), Etc.

(1) Pougin, page 220. (2) Note d’Ilippolyte Valmore. (Ibid., page 225, note.) (3) i octobre 1852 (Sainte-Beuve, M** D.-V., page 158). (4) II, 352.