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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Mlle Mars est, en effel, une honnête et raisonnable femme. C’est honteux et vil de la calomnier. » Et voici un trait que vous admirerez, j’en suis sûr. En mai 1840, Marceline qui avait tous les courages, trouva celui de déclarer à son illustre amie qu’il était grand temps qu’elle renonçat, désormais, à faire aux Français les jeunes femmes et les grandes coquettes. Mars avait alors soixante et un ans. Depuis plusieurs années, on s’efforçait en vain de lui laisser entendre que l’heure de la retraite avait sonné pour elle. Or, Mme Valmore osa le lui écrire dans une lettre qui est, d’ailleurs, un chef-d’ouvre d’adresse (1). Eh bien, la vicille grande comédienne ne se fåcha point du tout : n’est-ce point bcau ? Ello mourut en 1847, deux années avant Mme Récamier qui, elle aussi, s’était toujours intéressée à Marceline et qui, assez peu de temps avant son décos, travaillait encore à rendre service à Mme Valmore, comme le fera voir cet extrait : (1) On la trouvera dans l’ouvrage de M. Pougin, page 255,