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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

bien. Hier matin, j’ai visité Notre-Dame, plus belle que jamais avec son clocher incomplet et sa cloche absente, dont le silence change quelque chose à cette ville-b[outique) ; la cloche est le seul accent que j’en aie jamais aimé. J’ai revu profondément Saint-Maclou avec toutes vos chères images dans les yeux. Je l’ai salué pour toi, qui l’aimes tant ! Enfin je connais SaintPatric [sic] et ses vitraux ne s’effaceront plus de ma mémoire : quel brillant oraloire ! quel merveille de paradis ! Puis j’ai vu le nouveau Rouen autour des Boulevarts… « J’écris sur l’étroit comptoir de ma swur, qui est l’unique table de son étroite maison, dans l’étroile rue aux Juils, dont lous les passants nous voient jusqu’au c « ur. Oh ! quelle vie étroite aussi pour cette première fille tant aimée de ma mère !… (1) Mais on ne lui défend pas d’aller voir les Eglises… » Et bientôt, un mois après sa sœur, Marceline cut à pleurer sa meilleure amie, Caroline Branchu. On sait assez quels avaient été la gloire et les triomphes de cette illustre cantatrice sous l’Empire, au temps qu’elle chantait à l’Opéra la Vestale et Fernand Cortez et où sa voix, comme le (1) Cette phrase semblerait indiquer que cette lettre se rapporte à la sour ainée de Marceline, Cécile. Mais Cécile habitait Charleval.