Page:Boulenger Marceline DesbordesValmore.pdf/80

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
76
MARCELINE DESBORDES-VALMORE

amours » (1). – C’est le 24 juin 1810 que naquit à Paris son fils, Marie-Eugène (2), et elle fut fort malade : Quand celui qui me fuit ne songeait qu’à me suivre, Le cours de mes beaux ans fut près de se tarir… (3) Mais elle se trouvait heureuse. Sa liaison était devenue quasi-officielle : son père, son oncle, ses saurs l’avaient acceptée ; et puis elle avait tout à fait quitté le théâtre qu’elle n’aimait guère (d’ailleurs, elle avait perdu sa voix) ; enfin son amant l’adorait, ou elle pouvait le croire, quoi qu’il ne fût pas toujours aimable et qu’il lui fit des scènes de jalousie dont elle souffrait (délicieusement) : Incrédule, inquiète, ingrate jalousie ! Amour, aveugle amour qui méconnaît l’amour ! Qui regarde un ciel pur, et demande le jour : O que je… que je t’aime, aimable frénésie ! (4) (1) M. Arthur Pougin a paru un peu scandalisé que M. Rivière eût dévoilé l’existence de cel enfant. Mais Marceline parle de son fils à chaque instant, cl très explicitement, dans ses vers (par exemple, I, 73-75, et voyez l’édition 1820, page 93, et celle de 1825, pages 63-65 : Le Rêve de mon enfant, etc.). M. Rivière n’a donc rien « dévoilé » aux lecteurs de Mm Desbordes-Valmore. (2) Voyez plus loin l’acte de décès de l’enfant. (3) I, 111.

(4) Edition 1825, page 127.