Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




III


Terminons, comme nous l’avons promis, par quelques détails biographiques :

Bossuet (Jacques Bénigne) naquit à Dijon, le 27 septembre 1627, d’une famille de magistrats. Il avait six ans lorsque son père, nommé conseiller au parlement de Metz nouvellement institué, alla s’établir dans cette ville, mais en laissant ses deux fils au collége de Dijon dirigé par les Jésuites. Bossuet quitta cette maison neuf ans après, envoyé par ses parents à Paris, comme pensionnaire au collége de Navarre dont le grand maître était Nicolas Cornet, célèbre par son savoir et sa piété, et qui, prompt à distinguer son nouvel élève, le prit en grande affection. Dès l’année suivante, Bossuet « soutenait sa première thèse et avec un tel éclat, dit la Biographie universelle de Michaud, qu’on parla de lui à Paris comme d’un prodige. On voulut le voir à l’hôtel de Rambouillet. Le comte de Feuquières l’y amena, et là, pour essayer cette abondance de pensées et cette facilité d’expression dont il semblait doué, on l’invita à composer un sermon. Au milieu de cette assemblée des plus beaux esprits de France, Bossuet prononça, après quelques instants de réflexion, un sermon qui fut accueilli par l’admiration générale. »

En 1652, Bossuet fut ordonné prêtre, après une retraite qu’il fit sous la direction de Saint Vincent de Paul, qui devint dès lors son ami et l’admit à ses conférences du mardi où l’on traitait de tout ce qui a rapport