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nir de la fondation, assurée par une dotation de quinze mille livres de revenu due à des âmes charitables.

Une circonstance touchante, relative à la pose de la première pierre de cette maison, ne doit pas être oubliée.

On ne choisit point, comme il est assez d’usage pour cette solennité, un personnage considérable selon le monde ; mais, par une pieuse inspiration du curé, deux pauvres de la paroisse, furent élus à cet effet en assemblée générale de charité comme les plus recommandables par leurs vertus.

Non moins instruit que pieux et zélé, l’abbé Cochin trouvait le temps, au milieu des occupations si nombreuses que lui créait la charité, de composer, en outre de ses prônes et instructions, des ouvrages, ayant pour but l’édification, mais dont la publication effrayait sa modestie. « Ce fut avec beaucoup de peine, dit M. A. Biot dans sa Notice, que de son vivant il livra à l’impression quelques opuscules. Il avait recommandé par son testament de ne pas mettre au jour ses manuscrits ; ses héritiers jugèrent à propos de ne pas se conformer sur ce point à ses intentions. Le produit de ses œuvres posthumes fut consacré à l’hospice Cochin. »