Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE GÉNÉRAL DESAIX



I


On ne saurait trop, en ce moment, mettre en relief les types de la vertu militaire exaltée par le patriotisme. Desaix en est un, assurément.

Né le 14 août 1768, à St-Hilaire-d’Ayat (Auvergne), de Gilbert-Antoine de Veygoux-Desaix et d’Amable de Beaufranchet d’Ayat, il fut mis, dès l’âge de sept ans, à l’école militaire d’Effiat, dont il devint un des plus brillants élèves. Aussi, à peine âgé de quinze ans, il entrait comme sous-lieutenant dans un régiment de Bretagne, où, comme à l’école, il se fit remarquer par sa conduite, qui lui fit donner par ses camarades le surnom de Caton ou le sage.

Quelques anecdotes à son sujet.

« Desaix, simple aide-de-camp encore, revenait d’une de ces promenades solitaires qu’il faisait loin des murs de Landau, contemplant la nature entière et observant avec un goût particulier celui de ses règnes qui a toujours eu le plus d’attrait pour les âmes douces et paisibles. Tout à coup, il voit la campagne et ses végétaux couverts de tourbillons de poussière ; il entend des cris et des bruits d’armes. Il court aux lieux d’où ils