Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/327

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mier quoique son enseignement, essentiellement pratique, n’empruntât rien à la forme oratoire.

« Cet homme d’une activité, d’une netteté d’esprit si remarquables, cet homme doué d’une si grande énergie pour le travail, était d’une faible constitution et d’une santé débile. Habituellement silencieux, parfois presque taciturne, il conserva jusqu’à ses dernières années, en présence d’un certain nombre d’auditeurs, une timidité dont il avouait que son amour-propre eut plus d’une fois à souffrir, et qui le tourmentait encore à Roville au milieu de ses élèves. Ce n’est que dans l’isolement du cabinet qu’il retrouvait toute la liberté de sa pensée. Là, le travail lui devenait si facile, qu’il avait dès longtemps perdu l’habitude d’écrire. Il dictait sans que presque jamais une rature vînt modifier le premier jet de sa phrase ou interrompre le facile enchaînement de ses idées[1]. »

Aussi le nombre de ses écrits est considérable. En outre des Annales de Roville, publication périodique qui compte 9 volumes in-8º — 1824 — 1837, il a fait paraître un grand nombre de brochures sur les questions à l’ordre du jour : De la production des chevaux en France ; Faits et observations sur la fabrication du sucre de betterave ; etc., etc. Le Calendrier du Bon Cultivateur, paru en 1821, eut du vivant de l’auteur sept éditions.

À l’expiration de son bail, Mathieu de Dombasle, heureux de la très-modeste aisance qu’il avait su reconquérir (sa fortune ne s’élevait pas à plus de 110,000 francs), vint s’établir à Nancy, sa ville natale, où il comptait de

  1. Notice biographique, par M. Thouin.