Page:Bouniol - Les rues de Paris, 1.djvu/47

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sons de l’évêque de Paris, et rompirent tout, et délivrèrent ceux qui estoient, et mesmement Hugues Aubriot, qui estoit condamné comme dit est ; et lui fut requis qu’il fust leur capitaine, lequel le consentit mais la nuit s’en alla… Et le lendemain vinrent à l’hostel de Hugues Aubriot, et le cuidoient (pensaient) trouver pour le faire leur capitaine. Et quand ils virent qu’il n’y estoit pas, furent comme enragés et desplaisans, et commencèrent à entrer en fureur, et vouloient aller abattre le pont de Charenton. »

Aubriot, qui n’avait eu que le tort d’exagérer le principe d’autorité et qui à aucun prix ne voulait jouer le rôle de Marcel et se faire chef de révoltés, ayant quitté Paris dans la nuit même de sa délivrance, se retira dans son pays natal à Dijon, et il y mourut peu de temps après, 1382 ou 1383. — D’après sa conduite dans cette dernière période de sa vie, on peut croire que son repentir était sincère et qu’il y persévéra jusqu’à la fin.