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BELSUNCE ET ROZE.



I
BELSUNCE


Quel nom méritait mieux d’être rappelé à la postérité que celui du grand Évêque dont le souvenir est resté si glorieusement populaire ! Il n’en fut point ainsi du chevalier Roze, non moins admirable, non moins héroïque dans les mêmes circonstances et pourtant à peu près inconnu du plus grand nombre des lecteurs, et à plus forte raison de ceux qui ne lisent pas. Aussi c’est un devoir comme un plaisir pour nous de ne point séparer ces deux noms unis dans une même pensée de dévouement, et qui vivront à jamais dans le cœur des Marseillais reconnaissants.

« À Belsunce, dit très-bien un historien, la gloire d’avoir représenté en face du danger le prêtre chrétien et le clergé français ; au chevalier Roze la gloire d’avoir déployé ce genre de courage qui ne manque pas plus à l’armée française quand, au lieu de soldats ennemis, ce sont les fléaux de la nature qu’on lui donne à combattre pour le bien de l’humanité[1]. »

  1. Portraits et Histoire des hommes utiles. — 1835-1836.