Page:Bouniol - Les rues de Paris, 2.djvu/29

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saire un climat plus doux, dans le courant de l’année 1817 quitta Saint-Pétersbourg pour revenir en France, seul, disent les biographes, sans autre explication, soit qu’il eût perdu sa femme et son fils, soit qu’il eût été forcé de s’en séparer. Mais il savait qu’en France, à Paris, un asile lui était assuré et que la maison de son excellent frère, l’abbé, serait la sienne. Réné-Just, en effet, qui l’avait plaint plus encore que blâmé dans ses erreurs, cruellement expiées, l’attendait impatient de serrer dans ses bras un autre enfant prodigue. Dans cette paisible demeure, au foyer fraternel ou plutôt paternel, Valentin connut enfin la paix et le repos, repos du corps et paix de l’âme. L’exemple plus encore que les conseils du bon prêtre le ramenèrent complètement aux saintes croyances de ses jours les plus heureux, et lui rendirent légères les années pesantes de sa vieillesse, comme plus douce la mort (19 mars 1822). Une messe solennelle, composée par un de ses anciens élèves, fut chantée à ses funérailles qui eurent lieu dans l’église Saint-Médard, sa paroisse.

II
RÉNÉ-JUST HAUY

Réné-Just Haüy, plus âgé que Valentin de deux années, et né aussi à Saint-Just, après avoir terminé ses études comme boursier au collége de Navarre, entra dans les ordres et, porté par goût à l’enseignement, il demanda et obtint une place de régent de quatrième,