dent, provident, épargnant, libéral, industrieux et diligent. Parties nécessaires à l’homme qui désire bien vivre en ce monde, même au ménager ; étant leurs contraires ennemies formelles de notre profit et bonheur, Dieu maudissant le labeur des vicieux et fainéants, et les hommes les ayant en exécration. »
La Poulaille ; du Coq. « Que le coq soit de moyenne taille, toutefois plus grand que petit : de pennage (plumage) noir ou rouge obscur ; ayant les pieds gros, garnis d’ongles et de griffes avec les ergots forts et acérés ; les jambes fortes et tout cela de couleur jaune ; les cuisses massives et fournies de plumes ; la poitrine large, le col élevé et fort garni de plumes de diverses et variantes couleurs, comme dorées, jaunes, violettes et rouges ; la tête grosse et élevée ; la crête rouge comme écarlate, grande, redoublée, crépelue ; le bec gros et court, les yeux noirs et brillants, les oreilles larges et blanches, la barbe longue et pendante ; les ailes fortes et bien fournies de pennage ; la queue grande et haute, la portant redoublée par-dessus la tête, si toutefois il a queue ; car des esqueués (sans queue) s’en trouve de fort bons. Sera aussi le coq éveillé, chaud, courageux, remuant, robuste, prompt à chanter, affectionné à défendre ses poules et à les faire manger. »
N’est-ce pas bien dit ? Se peut-il une peinture plus vive et plus franche et telle que Weenix ou tel autre Flamand pourrait l’avouer ! J’imagine que si La Fontaine connut ce passage, il dut en être ravi et maintes fois le lire et relire.