Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/17

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ABBE DE LA SALLE. 9 tuites comme contraires aux privilèges des uiaitres d’école. Malgré son horreur des procès, l’abbé de la Salle, estimant avec raison la décision inique, en appela au juge mieux informé. Après une journée passée avec ses frères dans le jeune et la prière « plein d’une sainte confiance, le lendemain, il alla plaider pour les pauvres. Il parla avec tant d’onction et de force tout ensemble qu’il fit changer l’arrêt prononcé contre lui. Les maîtres de Paris perdirent à leur tour et le père des pauvres fut maintenu dans ses fonctions de charité. » C’est ainsi que la consolation succédait à l’épreuve et il en devait être de même jusqu’à la fin. Alors que M. de la Salle avait la joie de voir sa pensée tous les jours mieux comprise et des écoles chrétiennes et gratuites s’ouvrir sur tous les points de la France, à Calais, à Troyes, à Avignon, (etc.), il lui fallait lutter contre des obstacles, des contradictions de la part de ceux-là même qui semblaient désignés comme les protecteurs naturels de son œuvre I Des bommes excellents, zélés et pieux, des supérieurs ecclésiastiques, tout en applaudissant au bien qui se faisait et heureux qu’il se fît, auraient voulu qu’il s’accomplit chacun suivant ses vues particulières. Plusieurs, et des plus haut placés, se laissaient ainsi prévenir contre le fondateur que sa profonde humilité ne sauvait pas toujours du reproche d’obstination dans son propre sens. Parfois la tribulation se changea en véritable persécution comme il advint à propos de l’achat de la maison de Saint-Denis, où par la mauvaise foi des intermédiaires, M. de la Salle, nonseulement perdit une somme de 6, 000 livres, mais se vit exposé à des accusations injustes autant qu’odieuses. TOME m. i^