Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/34

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i) bleaux déjà conçus, qui effaceraient ce qu’il avait déjà » fait et lui procureraient peut-être la réputation à la» quelle il aspirait. » Tant, dans sa modeste opinion de lui-même, il se croyait encore loin du but que pour la postérité il a, non pas atteint, mais presque dépassé. Lebrun lui-même en jugeait ainsi, s’il est vrai qu’étant venu voir son confrère mourant, après lui avoir fermé les yeux, il n’ait pu s’empêcher de murmurer en sortant : « que la mort lui tirait une grosse épine du pied )&gt ; ^ Le mot a été rapporté par un chartreux même, Bonaventure d’Argonne, qu’on en peut croire, malgré la contradiction d’A. Jal qui s’appuie, pour innocenter Lebrun, a cet ennemi prétendu de Lesueur» de cette circonstance qu’en 1649, celui-ci «fut choisi par M’"’’ Lebrun, pour être son compère au baptême de Suzanne Lebrun, fille de Nicolas Lebrun, le paysagiste. » Il ne semble pas qu’il y ait là un motif suffisant pour invalider le témoignage du bon chartreux, alors qu’au contraire la ^dsite de Lebrun au malade prouve ces relations d’intimité et de camaraderie qui n’avaient cessé d’exister entre eux et n’empêchaient pas, fût-ce à son insu et comme malgré lui, chez Lebrun, les appréhensions que l’on sait. Landon % avant Jal, avait contesté l’exactitude de l’assertion de Bonaventure d’Argonne, mais par un autre motif et en s’appuyant aussi de faits qui tendraient plutôt à la confirmer : « De pareils sentiments et un

  • Mélanges de littérature et d’histoire, publiés sous le pseudonyme de Vigneul de Marville^ t. 1", p. 184. ’ Galerie des artistes célèbres, iii-4, 1807-1809.

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