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Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/354

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autres, mais, vous voyez, je ne puis marcher ; ayez, je vous prie, la charité de me soutenir et d’aider vousmêmes à me porter où vous voulez que j’aille. « On satisfait à son désir, on le porte à la place même où vient d’être assassiné l’évêque de Saintes ; on le jette tout sanglant sur le cadavre de son frère qu’il étreinteu expirant. (( À quelques pas de là, dans l’église de Saint-Sulpice, siégeait l’assemblée de la section du Luxembourg, sous la présidence de Joachim Ceyrat. L’égorgement durait encore, quand plusieurs citoyens viennent demander aide et assistance pour les victimes et s’offrent à arrêter l’eifasion du sang. ({ Mais Geyrat répond : — Nous avons bien d’autres clioses à penser, il faut laisser faire ; d’ailleurs, tous ceux qui sont aux Carmes sont coupables. (Coupables I et de quoi !) Un des commandants de la force armée de la section * ne se paie cependant pas de cette réponse, rassemble une centaine de gardes nationaux et se dirige avec eux vers la rue de Vaugirard. Mais il était trop tard ; quand ils arrivèrent tout était consommé ^. » Maintenant, quelques épisodes. Dans l’oratoire, où plusieurs de ses confrères s’étaient réfugiés, un prêtre se précipite en criant : — Voici les Marseillais I — Messieurs, dit alors l’abbé Després, nous ne pouvons être mieux qu’au pied de la croix pour faire à Dieu le sacrifice de notre vie.

  • il se nommait Tanche.

^ Mortimer-Ternaux. — Histoire de la Terreur, t. III.

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