Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/43

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cmporour «les Turcs ; plus tard, ceux «le l’empereur Charles Ouiut, eu l.’iJO, et «le beaucoup «le princes, cardinaux, seigneurs. Le portrait ne lui faisait pas négliger la partie la plus élevée de l’art. Il exécuta alors, entre autres grandes compositions, son fameux tableaux de saint Pierre martyr^ pour l’église Saint-Jean SaintPaul des Dominicains. Après la mort du Giorgione, sou ancien ami, il fut chargé de terminer plusieurs de ses tableaux, et l’on n’eut pas à le regretter : « Le Titien, dit d’Argeuville, avait plus de linesse que ce peintre, et une plus grande recherche dans tous les accompagnements de ses ouvrages. Ses portraits sont inimitables…. ( )n pouvait regarder ses tableaux de près comme de loin. Son grand travail était caché par quelijues touches liar(lies qu’il répandait partout ce qui trompe ceux cpii veulent copier ses tableaux. Enfin, il ne travaillait que pour dissimuler les efforts du travail. » Titien avait dans le caractère de la grandeur et de la générosité. 11 se trouvait non loin de Parme, lorsqu’il apprit qu’il était question, pour je ne sais quels projets imaginés par certains architectes d’accord avec d’autres ignorants, de détruire la coupole peinte à l’intérieur par le Corrége. À cette nouvelle, plein d’indignation, il accourt, et par l’autorité de son talent et de sa position, empêche cet acte inouï de vandalisme en conservant à la postérité ce chef-d’o&gt ; uvre que le temps par malheur n’a pas assez respecté. Lors du séjour de Titien à Home en loi3, Paul III, dont il fit de nouveau le portrait, voulut qu’il logeât au Belvédère ; le pape fut très-satisfait de ce portrait, mais bien plus encore d’un Ecce Homo, et ne pouvant se