Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 10.djvu/51

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Fag. 351.

352.

Ex Vitis

Pag. 363.

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concedere dignetur. Cui Rex [Hugo] ait: Cùm omnibus cons- tet prædecessorum nostrorum temporibus, regalem semper faisse Abbatiam, quomodo va- let fieri ut à nostra regali potes- tate separetur ? Si enim hoc à nobis factum fuerit, fortè post tui corporis obitum, heredum sive successorum tuorum nequi- tiis subvertetur ; atque tunc cul- pabimur, detrimentumque ani mæ patiemur, cùm oullus justi- tiæ fuerit locus, Fratribusque in eo degentibus infinitum ac- ciderit detrimentum. Multo pèst accidit, chou ! quod prævidebat et tantopere metuebat optimus Hugo. Sic Regibus olim Franco- rum et Proceribus religio maxi- ma erat, quominus üsdem sacra-


tissima ruinam paterentur Mo- nasteria ; Gallicani Præsules veluti profanare, imd et evertere non verentur. Notanda ibidem Maioli verba ad Burchar- dum Comitem, qui S. Abbatem à tam longinqua patria adierat, Monasterii ejusdem reformendi ergè. Valdè laboriosmn nobis est, inquiebat Maivlus, exteras atque incognitas adire regio- nes, etc. Cluniacense Monaste- rium nempe tunc temporis perti- nebat ad Burgundie regnum. Hinc autem patet Maioli ætate rarum ac veluti insolens fuisse inter nos Parienses scilicct et

quæ nunc

PRÆFATIO.

retirer cette Eglise de dessous notre puis- sance royale, attendu que dans tous les tems sous nos prédécesseurs , elle a tou- jours été une Abbaye royale? Car si je vous la donne, peut-étre sera:t-elle rui- née après votre mort par les méchancetés de vos héritiers ou de vos successeurs ; et alors nous serons chargés de bläme, et notre ame en souffrira du dommage, d'autant quil ny aura plus aucune justice, et quon aura fait un tort infini aux Freres de ce Monastère. Helas !


préhendoit si fort, est arrivé long- tems après. C'est ainsi qu’autrefois les Rois et les Seigneurs François étoient pénétrés de respect pour les Monas- tères, et avoient très-grand scrupule de les laisser tomber en ruine ; tandis qu’aujourd’hui nos Evêques de France ne craignent pas de les séculariser, ni même de les détruire. On doit remar- quer dans la même piéce les paroles de Maieul au Comte Bouchard, qui étoit venu chercher de si loin le saint Abbé pour la reforme du même Mo- nastère. /L nous est très-pénible, disoit Maïeul, d'aller dans les pays étrangers, et inconnus , etc: (est qu’alors le Mo- nastère de Cluni étoit dans le Royau- me de Bourgogne. D'où il est clair que du tems de S. Maieul le com- merce entre les Parisiens et les Bour- guignons étoit rare, et n’avoit pour ainsi dire presque jamais lieu ; la diffé- rence des dominations le rendant sans doute difficile.

Burgundiones commercium ; quod difficile profectà evadebat ob dominationum

diversitatem.

XLVIH. 1° In Vita S. Adal- berti Episcopi Pragensis, ut no- tat Mabillonius, occurrit locus insignis ad probandam tiam corporis S. Benedicti in Mo- nasterio Floriacensi , præsertim ab Auctore Italico. % Lugdu- num & S. Odilone in Vita S. Adelheidis vocatur

præsen-

Imperatricis

XLVIL. 1° Dans la Vie de S. Adal- bert Evêque de Prague, comme re- rarque D. Mabillon, il y a un pas- sage décisif, sur-tout venant de la part d'un Auteur Italien, pour prou- ver la présence du corps de S. Benoit dans le Monastère de Fleuri. 2° Dans la Vie de l'Impératrice S. Adelaïde, la ville de Lyon est appellée par S.