Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/108

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des innocens p pour les /péchés de leurs peres et de condamner des hommes que les eaux du Baptême avoient purifiés et rendus dignes du royaume céleste z il fait voir l’inconséquence d’admettre aux Ordres des sujets coupables de crimes infâmes, et d’en exclure les malheureuses victimes de l’incontinence il trouve ridicule que la profession monastique fusse disparoitre une tache que le Sacrement de Bapterne «’« pu effacer : enfin il se pUrint de la Cour de Rome, qui maintenant la rigueur des loix contre les pauvres, sçait pour de l’argent, les faire plier, et ne manque jamais de relever les bâtards du vice de leur naissance. Au reste le Poëte a soin de remarquer que ces reproches ne tombent point sur la personne du Pape il les adresse à quelques personnes de sa Cour qu’il regarde comme capables de toute sorte de crimes pour s’en- ̃ richir, Nous avons cru que ce tableau des mœurs du tems ne seroit pas déplacé dans ce Recueil. • Nous le tirons d’un Ms. de la Reine .< de Suede coté 1184, dont la co- i pie existe dans la Bibliothèque de r S. Gcrmain des Prés. Dom Mabillon nous a conservé deux lettres dont une imprimée i dans le Ve Tome des Annales Bé- < nédicL p. 634, fut écrite en 1076 par les Clercs de l’Eglise de Canibray, à ceux de la Métropole de 1 Reims l’autre qui est dans le e Musœum Italie. Tome I, part. II, ̃» P- 128, fut adressée en 1079, par s les Clercs de Noyon au Clergé s de Cambrai. Dans ces deux lettres, c les Clercs se plaignent de ce qu’on e ~ouloit les obligcr à vivre dans la a continence, et les réduire cha- s cun à un seul bénéfice ou prében- c de, ot <le ce qu’on refusoit Gordon- n ner LUrs enfans. Ils insistent Ikar- ti bere eos respui quos ablutio sarra regno cœlesti. dignes effecit ostendit quant paràm sibi constat eorum agendi ratio, qui s dum famosos tontes Ordinibus initiant, jisdem excludunt innocentes fructus incontinentùe ineptum Poet* videtur et insulsum, opprobrii talis maculas habitu Monachali deleri quod Sacramentum lavacri nequit tandem vehementer expostulat de Romanorum turbâ Senatorum, qtue OiTitOxu leni», niterm netcit tgma. Si qo» don* font, veniunqne «Uri libi quant InTeaiet mitas muuto jure Qairitai i Manerc Secteatur, tribuenti campatieatar Blandat front» «uni, dimittent quod statueront. Est vacuusaensu, quisqun rogat hos siiw censo. Dum pncc tenuntur soU, nec munen dantur, Quod sUtuere, ratum wrvatnr et in«ioUtum. Non quia Papa gtnt quidquam maie, Tel lucra quanti Sed circunuUnli turbae sunt munera tanti, Crimen ut evitent ndllum, te dummod6 ditent. Ejctrà rem nos tram haud quaijuam credimtis hanc morum temporis imaginera, qua exscripsimtis ex Ms. Cod. Rcginx Suecise, n°. 1184, cujus exempt ttm extat in Bibliot. S. German. Prat. Ejusdem argumenti sunt episto(se dute à Mabillonio vonservatee iltcram edUlit in Annal. Bened. T. F. Appcnd.p. 634 ; alteram in Museo Ital. T. I. Parte II, p. 128. Prima, anni 1076, est Clcri’orum Cameracensium ad Rementes, quorum opern implorant ad vertus Romanos, et contra suum Epicopum Gerardum. qui Clericos ad •œlibatum adstringere volebant •t unied prœbendd contentos esse ; itque prohibebant eorum lilioS ad acros Onlines provehi ’seunda anno 1079 ad ipsos Caneracenses à Clrrie.is Aoviomenibus data est } conqurrentibus