Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 11.djvu/24

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Bon Monastère, où il pas» dis «H» > dans la plus, profonde retraite. Eh* Archevêque de Mayenoe Sigefrot c engagea Scot à le suivre et lui s donna une chambre dans le vois»- c nage de l’Eglise de S. Martin, t on J il passa le reste de sa vie qui finit i en 1086. Il a composé une Chro- i nique qui est sans contredit l’é- < crit le plus savant et le plus esti- J mé, qu’aient produit les siècles du i moyen âge elle commence à la < création du monde, et finit à l’an- < née 1083. Marien suit Eusebe Cassiodore S. Jérôme S. Mé- j J thodius S. Prosper et le vénérable Bede. Comme il étoit plus près de leur temps il pouvoit avoir des manuscrits de leurs Ouvrages plus corrects que les nôtres. Quelques Ecrivains ont accusé Scot d’à- :i voir le premier hasardé la fable de la Papesse Jeanne d’autres pré- i tendent que Raoul Moine de S. i Germer, l’avoit écrite avant Ma- J rien. Nous ne nous arrêterons j J point à discuter sur une si folle < imagination, que les Savans méprisent depuis long-temps. Dom Mabillon [Uin. Ital. Tom. I pag. 27.) assure qu’il n’est pas dit un mot de la prétendue Papesse dans les plus fideles Exemplaires de Ma.rien. Nous nous en rapportons à # ce sçavant homme, qui avoit beaucoup lu les sources et qui étoit si capable d’en bien juger. En écrivaut sa Chronique A Marien corrigea avec beaucoup d’adresse l’erreur des Chronologistes précédcns, touchant la naissance du Sauveur il ajouta vingt-trois ans à l’année où ils la fixoient et il les vérifia par les dates des Consuls. Cette Chronique est divisée en trois Livres et chaque Livre en plusieurs âges. Quelques-uns pensent que ce que l’on a imprimé sous le titre de Chronique de Mavixtt omùs decem, maxime so^ titarûu. Moguntinus electus ArcÀiepùcopus Sigefridus, mutât siki invitât et comiUm Scotum, cui eeUam comeedit non longé ab EccUsia & Mmrtini, in qua vitam explevit anno 1086-Scripsit Chronictun quod cuti ex omnibtu mediè «tour, plurwut habetur eruditionis atqtu cxistimationu à création* mundi id annum 1083 complétai* extenditur. Duces seqtâtur Mariantes JSusebium, Cassiodorum, S. Hieronymum, 5. Methodium Î S. Prosperum atque Bedam venerabilem. Eorum temporibus proximus, codices manuscriptos forte legit nostris correetiores. Accusatur à quibusdam Scotus ut qui primas Joannm Papissse fabulam fuerit commentus ante Marianum, alii à Radulfo S. Gtremari Monacho productam fuisse, conUndunt. Quas minimi pendant, Eruditi, talibus nequicquam detinemur nugis. Commenti o hujus ne verhum quidem legi in Exemplaribus Mariani fidissimis, asserit MabUlonius, Itiner. Ital. Tom. I, pag. 27 Erudito huic viro qui monumenta in ipsis fontibus multiun lustraverat, tanquam oculatUsimo judioi fidem Jiabemus. In Chrenico sua Marianus C/ironologicoi errores antecessorum circà Natalem Sol*vatoris ingcniosè castigavit ad annum quo Chris tu m natum definierant viginti-trcs annos temporibus Consulum probatos adjunxit. Secatur Chronicum Scoti ire tres Libros atque in varias «tates, Libri. Existimant i nonnulli vulgatum sub noniinc Mariani Scoti Chronicum, non genuinum UUus opus esse,, sed Robcrti Herefordensis compeñ dium. Certum est in Oxonunsis PMSFATIO. W