Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 12.djvu/10

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PRÆFATIO.

jointes font voir qu'il n’est pas tout-à- fait exempt de fautes ; mais ce ne sont que de légeres méprises échappées par inadvertance,et bien pardonnables à un homme chargé de tont le poids des affaires d’un grand Royaume. Rien de plus édifiant que la partie de cet ou- vrage où l’on retrace la fin de Louis le Gros et ses dernieres dispositions. Su- ger où quelqu'autre l'ayant extraite par son ordre, la distribua en leçons, pour être tous les ans récitées aux vigiles de lanniversaire qu'il avoit établi en mé- moire du pieux Roi.

IV. La chronique de Morigni con- siste en trois livres composés par diffé rens Auteurs, tous à la vérité contem- porains des faits qu’ils racontent, mais nullement égaux entreux par la ma- niere dont ils ont traité leur sujet. Le premier livre est de la composition de Teulfe qui devint Abbé de ce Monas- tere en 1109 ou 1110; ce qui en reste est peu de chose en comparaison de ce qui manque, ainsi qu'on le voit par divers endroits des deux suivans qui renvoient à celui-là. Mais dans ce qui s’en est conservé, tout est si bas et si peu digne d’être transmis à la postérité, qu'à peine y avons-nous rien trouvé qui pût faire la matiere d’un extrait. La lecture du second livre, qui paroît être de plusieurs mains, a beaucoup plus d'agrément et d'utilité ; car il est semé de traits intéressans de l’histoire civile et de l’histoire ecclésiastique , que nous n'avons pu nous dispenser de recueillir. Le troisieme non moins utile que le se- cond, a passé par cette raison presque tout entier dans notre collection.

V. Odon ou Eudes surnommé de Deuil sa patrie, lieu situé dans la vallée de Montmorenci , disciple de Suger et son successeur dans l'Abbaye de Saint Denys, vérifia dans sa personne ce Vers d'Horace :

Paire aux Princes n'est pas Le moindre des mérites. Donné pour Secrétaire par son maître au Roi Louis le Jeune, lorsqu'il partit

tivis pretit sit, errore prorsis non vacare probant varie quas huic attexuimus notæ. Ignoscendi sanè viro, distringebat quem tantarum arietas rerum, nonnulli memoriæ lapsus. Ceterüm vitæ hujusce partem illam quæ suprema Ludovici tem- pora depingit animamque illius ad superos anhelantem ; Sugerius , vel alius quis, eo jubente, in lectiones distribuit, quotannis in anniversa- rio pi Regis ex instituto ipsius Su= gérit recitandas.

chronicon

1.

tribus constat libris, quorum diversi

Mauriniacense

Auctores, singuli temporum æquales quæ ab üs describuntur, judicit tamen gravitate minimè pares. E primo quem seripsit Teulfus , Mau- riniaci secundus Abbas anno 1109 vel 1110 clectus, pauca supersunt, si cum üis conferantur que ex variis duorum sequentium locis desiderari liquet. Paucas verd hasce reliquias merità quisquiliés déxeris ; ia quippe humilia et abjecta. penè sunt omnia, ut in üs vix quidquam of- Jenderimus quod è re nostra fuerit excerpere. Secundi libri eui manum


non unus, sed plures adhibuisse vi- dentur , multd jucundior atque uti- lior evolutio. Plura nimirèm con- tinet ad civilem et ecclesiasticam historiam pertinentia , quæ demetere nostri muneris fuit. Tertius haud minès atilis quäm secundus perindè nobis habitus est, totusque propè collectioni nostræ insertus.

V. Odo de Diogilo a patria in æalle Montis-morenciaci sita cogno- minatus, Sugerié discipulus, et in Abbatis munere successor, Horatia- num illud in se comprobavit :

Principibus placuisse viris non ultima

laus est. A magistro namque Regi Ludovico Juniori in Orientem proficiscenti

Y

Chronicon

Oùo de Dio- go.

Lib. L Epist. ave