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PRÆFATIO.
son Recueil des Historiens de France, après l'avoir collationné sur un ma- nuscrit de l'Abbaye de Fleuri ou de
Saint Benoit-sur-Loire. L'édition nou-"
velle que nous en donnons a un mérite de plus; cest d'avoir été re- vue sur le manuscrit 6190 de la Bi- blioteque du Roi. L’Auteur de ce fragment n’est point connu ; mais il désigne le temps où il vivoit, sa pro- fession et son domicile , en disant sur lan 1108, qu’étant alors au Monas- tere de Squirs ou de la Réole sur la Garonne, il y fut témoin d’un phé- nomene qui apparut dans le Ciel, lorsque le Roi Philippe I mourut. Or la Réole étoit une dépendance de Fleuri , d’où, suivant toute appa- rence, il étoit venu dans ce Prieuré. Ainsi nul inconvénient à dire qu'il étoit Moine de Fleuri. On a déjà fait
ii collatä recudit inter Scriptores Re- rum Francicarum tomo IV, nosque ad regium codicem 6190 denud cs- tigavimus. Auctor incertus suam prodit ætatem ac professionem domi- ciliumque , scribens ad annum 1108; se tum in Monasterio Squirs, cui œulgatius nomen Regula, ad Ga- rumnam fluvium sito versatum, ibi- que phœnomeni testem fuisse quod in aere sub interitum Philipp 1 Regis apparuit. Cùm verd Floriacensi Ab- batiæ subjectum sit istud Cœnobium, illinc ipsum ed advenisse meritd con- jicitur. Floriacensem itaque Mona- chumrectè pronuntiaveris. Diversum tamen ab Hugone de Sancta Maria
cjusdem loi ineole, neque pari cum
eo in rebus historicis auctoritate pol- lere jam aliàs dirimus, neque dic- tum mutamus.
remarquer ailleurs qu’il ne falloit pas le confondre avec Hugue de Sainte-Marie , Religieux de la même Abbaye, ni lui accorder en ma- tiere d'histoire la même autorité. Nous ne rétractons point ce jugement.
Il. Hugue de Sainte-Marie, autre Moine de Fleuri, comme on vient de le dire, écrivoit dans le même temps que notre anonyme et sur le même sujet; car, outre excellent opuscule qu’il composa sur la dignité Royale et la Sacerdotale dans le feu de la grande querelle des Papes et des Empereurs d’Allemagne, sa plume enfanta deux écrits historiques dont le premier qui est le plus ample, con- tient en six livres une chronique uni- verselle depuis Abraham jusqu’au temps de l’Auteur. Le second beau- coup plus succint, dont le titre est des Rois modernes des François , com- mence au regne de Louis le Bégue, € finit à l'ouverture de celui de Louis le Gros. Dom Bouquet dans le huitieme volume de cette collec- tion pag. 317 et suiv. a donné sur le Ms. du Roi 6186 un assez ample morceau de ce dernier ouvrage, en avertissant qu’il ne pouvoit aller jus- qu'au bout, parce. que les feuillets qui en contenoient la suite étoient
1. Hugo de Sancta-Maria, Floriacensis alter, ut mox diximus, Canobita , eodem quo anonymus ille tempore scribebat , eodemque de ar- gumento ; nam præter insigne et aureum de Regia et Sacerdotali dignitate opusculum , quod flagran- tibus inter Pontifices ac Germanos Imperatores dissidüs edidit, histo- rica duo confecit, unum quidem pro- livius , chronicon videlicet univer- sale ab Abrahamo ad suam ætatem, sex libris comprehensum, cujus ex tremam partem hé apponimus, al- terum compendiosius de modernis, utferttitulus, FrancorumRegibus, a Ludovico Balbo ad usque ineun- tem Ludovicum VI. Posterioris hu- jus libelli fragmentum satis amplum
Hugonis Fioriatensis chron,
supra tomo VIII pag. 311 et segy.
descriptum est ex Regio Codice 6186 in quo series ob lacera folia deside- ratur. Nos jacturam illam resarciri posse minimè sperantes , epistolam qué scripturam suam Mathildi Im- peratrici dedicarat Hugo, saltem
