Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/80

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REGNANTIBUS PHILIPPO-AÜG, ET UJDOVlüO VIII. lxxv

biletédeceux aai 1« dir^eoient, L’eoœint# de U Purùiiê ttmphsm etthtdnk, wemorUre capitale s’étendit : on pin des rues, plusieurs tatù esset. Sed eturbis fhére simul termini, quartiers s’embeflirenl, leahabitationt commencé propagati, eietooii perstratœ,regiones quatr rent i devenir plus Mines, la circulation Ait moins dam eaonustœ, aüata domibus tune primùm difficile «t plus sûre. Les ateliers se multiplioient ; fualisnanque salubritas, data circumeundi les métîenèétoient distribués en une vingtaine de facultas pauld tutior. Instruebantur frequencorporations, dont chacune comprenait divers tiares opifkina ; coibant artifice* in viginti ordres d’artisans ayant des bannières, des privi- quasi cohortet, ac longé plures infra ordines léges, des chartes, et beaucoup trop de régie- ’divisi, suis quiqbt distincti vexillis, privimens établis ou confirmes par Philippe-Auguste. legiis, diplomatibus, statutis mmt’ùm multis Mais on vit aussi s’accroître sensiblement, pen- d Philippo-Augusto editis aut sancitis. Haud dant qu’il régna, le nombre des hommes de lettres : sec iis, eodem régnante, sobolescrbat eruditota plupart, il est vrai, s’occupoienlde conlro- rum hominum populus, quorum tamen plerosverses théologiques qui ne contribuoient ni à la que in committendis theologicis certaminibus,’ paix intérieure du royaume, ni trop même au dé- minimé ad reipublieœ tranquillitatem, parveloppement des talens littéraires. En vain dirait- cixsimé ad ipsam rem literariam proflcienli-on que ces disputes introduisoient l’esprit d’exa- bus, totos fuisse fatebimur. Frustra dixeris liien : elles n’enfantoienl, n’entretenoienl réelle- exacutisharunuce concertationum usu ingeniis ment, que l’intolérance ; et l’on conviendra sans accessisse primulam excutient ! arum quœstio-, doute que les rigueurs cruelles exercées par ordre tium solertiam ; sola inde tumebat magistroou de 1 aveu de Philippeeontre les Juifs, contre les rum superbia, ullàm indocta ferre sentiendi disciples d’Amaury de Chartres, contre la secte quœ quisque vellet potestatem : enim cero sœalbigeoise dans les provinces méridionales, ne sont vittam illam qud contra tùm Judœos, tiim point à compter au nombre des bienfaits dont Atnalrici Camulensis discipulos, tùm tmi.rtrinstruction publique lui est redevable. Djt moins mè Albigenses, jubente vel sinente Phihjijto, les croisades en Orient répandoient parmi le immaniter grassati sunt, quis hodie benepeu pio quelques notions de géographie, et accou- ficiis ab hoc Principe studiosx genti coltumoient à observer des mœurs étrangères. Elles latis velit annumerare ? Minus essent nobis inspiraient aussi le goût des romans de chevalerie, detestata bella quœ crueesignali in Orientem qui, après les livres de théologie, ctoient alors le inferebant ; hi enim, visis multorum hominum genre de littérature le plus cultivé, celui qui ob- urbibus et moribus, quœdam saltem referetenoit le plus d’encouragemens et attirail le plus bant suis tradenda , eùm locorum , tùm de lecteurs. Plusieurs de ces romans ont été com- etiam spectandarum ubicumque consuetudiposés du temps de Philippe II ; il se plaisoit à les num documenta. Istis expeditionibus poltsentendre lire, et son exemple les accréditoil à la simùm commendabantur fabulares de ordicour. On ne faisoit guèred’autres lectures dans les nis equestris heroibus historiœ ; quod quidem châteaux, et c’éloit la source où puisoient leur librorum genus,secundùmlheologicum, maxiscience les chevaliers, les nobles dames, et les con- "mis donatum prœmiis, ac plurimis lectoribus leurs qui briiloientdans les cours d’amour et dans acceptum, eminebat. Fuit harumce fabularum les exercices littéraires de ce lemps-Ià. Florissante pars magna Philippi temporibus conscripta, et iéconde entre 1180 et 1203, ta poésie proven- quarum lectionem ipsi exaudienti jucutuhsiiçale l’eut été bien davantage encore pendant les mam captabant certatim aulici, Regis ad années suivantes, sans les guerres religieuses qui exemplum compositi. Sihtl fere aliud intra désolèrent le midi de la France. Au nord de la castella legebatur ;suam depromentibus ex hoc Loire, les trouvères, déjà rivaux des plus habiles uno fonte doctrinam equitibus inclytis, matrotroubadours, dégrassissoient la langue d’oil, et y nt< nobilissimis, neenon facundis narratoieioienl les premiers germes des caractères qui ribus qui hac œlate in amatoriis curiis aliisl’ont depuis distinguée. Philippe applaudissoit à ve lilerariis exercitationibus ingenii lumitie leurs essais comme a des chefs-d’œuvre, surtout à splendescebant. Quœ ab anno 1180 ad 1203 ceux d’Hélinand, qu’il faisoit volontiers appeler uberrimd ingenii vend floruerat, Occitanica après diner pour se divertir de ses poésies et de poesis, quanlô feracior sequentibus annis ses chansons. inclaruisset, nisi sacra illa bella obsti¬

tissent quibus australes Francice tractus con¬

flagravere ! .Ligeris ad dextram, adoles¬

cebant aquilonares poeta, qui, jam austra¬

lium amuli, rudiorem linguam expolire

tantisper, imà eximias quibus erat aliquan¬

do nobilitanda virtutes, primulis lineamentis

adumbrare conabantur. Exasciatis quasi

perpolitis operibus plaudebat Philippus ,

imprimis Belinandi, quem pransus ultrà

arcessebat, suavissimo carminum aut can¬

tilenarum auditu beandus.

particulièrement favorisé l’établissement de Carissima ei cura fuit instituendœ Pari-I Université parisienne : on pourrait dire qu’ilen est sinœ studiorum l’niversilali aut cavere aut le fondateur ; car elle ne s’est organisée que de son etiam incumbere : quœ, cùm ante initum Phik ij