Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/19

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PRÉFACE.

ans Nous prions l’Académie d’examiner s’il ne vaudrait pas mieux comprendre dans cette série nouvelle Philippe le Bel et ses trois fils Louis X, Philippe V et Charles IV, jusqu’en i3a8. L’espace total serait de cent deux ans, et correspondrait en grande partie au xuf siècle. On éviterait par cette disposition, ou l’on restreindrait du moins les morcellements que la critique a plus (Tune fois reprochés aux éditeurs de ce grand recueil. En effet, il leur a fallu partager en neuf sections et distribuer en autant de volumes les Chroniques de Saint-Denis, déconperfen de minces fragmènts et presque en parcelles beaucoup d’autres chroniques moins étendues, interrompre soudainement les relations des guerres, des révolutions, des entreprises de tout genre, qui, commencées sous une de ces séries, n’ont été poursuivies ou consommées que sous la suivante. A la vérité cet inconvénient est un résultat inévitable dfe toute division d’un corps d’annales par des époques déterminées ; mais on l’aggrave en multipliant les points d’arrêt on le rend moins fréquent, moins sensible, quelquefois moins réel, à mesure qu’on agrandit les périodes. Quand il ne s’agit que d’un seul et même ouvrage historique, un partage en livres ou chapitres, qui ne tend qu’à distinguer les règnes, ne rompt pas l’enchaîne,ment des faits un récit n’y est interrompu que pour être continué à fort peuile pages de distance ; au lieu qu’en un recueil tel que celui qui nous occupe, les narrations, arrêtées dans leur cours naturel par la clôture d’une série, ne se reprennent qu’en d’autres volumes publiés quatre ou cinq ans plus tard. La distribution en sections a sans doute des avantages ; mais nous doutons que ce soit bien servir lest intérêts des lecteurs que de morceler et de disjoindre à ce point les matériaux de l’instruction qu’on leur prépare. Les dix-neuf volumes du recueil n’offrent que trop d exemples de ces brusques interruptions qu’il nous suffise, à l’égard des tomes qui vont suivre, d’indiquer celles que subiraient quelques-uns des écrits de Guillaume de Nangis, si la dixième série s’arrêtait à l’année ia85. On a de cet auteur une vie de Louis IX et une vie de Pljilippe le Hardi, deux livres qui, en effet, ne dépassent point ce terme ; mais, de plus, il a laissé deux chroniques qui toutes deux atteignent la 6n du xiii" siècle. La première, qui comprend ainsi quinze années du règne de Philippe le Bel, a été conduite jusqu en i3i3 par un premier continuateur, jusqu’en i3a8 par un deuxième ne sera-t-il pas plus convenable de réunir ces trois parties, que de laisser incomplète celle que Guillaume de Nangis a lui-même rédigée ?

Louis IX, son fils, son petit-fils et ses trois arrièré-petits-fils 1 terminent la première branche de la race capétienne-, et ces six règnes, quoique remplis d’événements fort divers, nous ramènent souvent à un même système d institutions, d :opinions et d’habitudes. Les développements, les progrès, les^écarts dont ils nous offrent le tableau, se rattachent à un fonds commun didées, de sentiments et d’intérêts il peut importer de les étudier d’un seul fil pour bien apprécier l’influence de l’administration et des lois de saint Louis. L avènement de Philippe de Valois en 1 3a 8 ouvre une autre scène politique c’est la querelle avec l’Angleterre qui devient la principale affaire politique de la France, et qui jette le plus de faits et de vicissitudes dans nos annales. Là commence, par la nature des choses, par le cours même des destinées publiques, une série nouvelle dans le recueil de nos histoires. Fermer la dixième en ia85 ne serait qu’un arrangement d’éditeurs, assez peu commode pour eux-mêmes, à ce qu’il nous semble, et encore moins profitable aux lecleurs. Noo. n. ta*». p» coa.pt. don «fcat oom»4 Jeu qui né «pi* la -ort «Je .on pir.. Lom. »• H»tin ne vécut que quatre jour», en 1 3 16.