3o. Thégan Corévêque de Trèves,
fait descendre la race royale des
Francs depuis Arnoul jusqu’à Charlemagne pere de Louis le Débonnaire
sous lequel il vivoit ; et il assure que
c’est ce qu’il a appris de son pere et
de plusieurs histoires. On ne connoissoit donc pas pour lors Arnoald
pere d’Arnoul ; on ne savoit pas
qu’Ansbert eut été le grand-pere d’Arnoul, ni Blithilde sa grand’mere : ce
qui demeura caché pendant trois cens
ans. Cette généalogie enfin commença à paroître vers les commencemens
du regne de Charles le Chauve : elle
fut d’abord écrite en prose, et ce
Prince la fit mettre en vers. Nous
donnons ce Poëme, qui a été imprimé pour la premiere fois par le
P. Thomas d’Aquin de S. Joseph Carme Déchaussé en 1644 et ensuite
par Jean du Bouchet dans les Preuves de la véritable origine de la maison de France en 1646. et par Jean
Jacques Chiflet dans ses Défenses
d’Espagne en 1647. Dans quelques
Chroniques Blithilde ayeule d’Arnoul
est appellée fille de Clotaire second.
Mais comment a-t-il pu se faire que
ce Clotaire, qui avoit à peine 45
ans, ait vû Arnoul son arriere-petit-fils revêtu de la dignité Episcopale,
qu’il l’ait admis dans son conseil, et
qu’il l’ait donné pour Gouverneur à
son fils Dagobert ? C’est pour cela
que Chiflet croit qu’au lieu de fille de Clotaire second, il faut corriger, fille seconde de Clotaire. Mais cette correction
ne peut pas avoir lieu dans les Chroniques, où Blithilde est appellée non
seulement fille de Clotaire second, mais encore sœur de Dagobert.
Dissertations de M. l'Abbé Dufour.XVII. On m’avoit communiqué
il y a plusieurs années deux Dissertations de M. Louis Dufour de Longuerue, l’une touchant les années de
Childeric I. l’autre qui contient des
Annales depuis la sixieme année de
Dagobert, de J. C. 628. jusqu’à la
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