Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 3.djvu/5

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PRÉFACE. (è <& 4 i.',’ ·.. 7 ■ w AVANT que de parler des Pièces qui composent ce Volume, j’ai cru devoir faire quelques re marques. I. Fils des J’ai dit dans la Préface du se cond Volume que les fils des Rois des Francs avoient droit de porter les cheveux longs, et que ce droit les rendoit habiles à succéder au royau me. J’ajoutois que la cérémonie de couper les cheveux emportait la dé gradation, ensorte qu’un Prince, à qui l’on coupoit les cheveux, étoit déchu du droit qu’il a voit à la cou ronne. L’un des deux savans Auteurs des Observations sur les Ecrits mo dernes, critique cet endroit, et fait cette observation : N’est-ce pas par cette Lett. 316. longueur de leurs cheveux que les Francs se distinguoient des Romains et des Gaulois ? Il me paroit plus probable que lorsque l’on coupoit les cheveux à un Prince, il étoit en même-tems relégué dans un Monastère, et par-là incapable de regner. Les Francs portoient les cheveux plus longs que les Romains qui les avoient très- courts ; et c’est ce qui les distinguoit d’eux : mais ils ne les portoient pas aussi longs que leurs Rois et ceux de la famille royale. Agathias qui vivoit au sixième siècle, le dit formellement : Tome 111. PRÆFATIO. Antequam de Monumentis agerem, quibus hoc Volu- men constat, quædam ad- notanda duxi. I. In secundi Voluminis Præ- Regum fatione dixi Regum Francorum filiis jus fuisse alendorum capillo rum, eoque jure illos ad succeden dum in regnum habiles factos. Ad jiciebam cum capillorum incisione necessario conjunctam fuisse hono ris spoliationem, adeo ut Princeps, cui capillus incideretur, omni jure succedendi decideret. Alter è duobus eruditis Auctoribus Observatio num in Scripta recentia hunc locum carpit, atque ista observat : Nonne hac capillorum longitudine Franci à Romanis et Gallis distinguebantur ? Verisimilius mihi videtur Principem, cui crines desecabantur, simul in Monasterium relegatum fuisse, eoque ad regnum inhabilem. Franci capillos longiores gestabant quàm Romani, qui eos brevissimos habebant : atque illud erat inter utrosque discrimen : verum Fran ci non eodem gaudebant capillitio, quo Reges Regumque filii. Quod quidem diserte asserit Agathias, a