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AVANT-PROPOS



Un petit pays presque ignoré de l’Europe il y a peu d’années encore ; une péninsule sans importance dans l’histoire de l’Asie : telle nous apparaît la Corée, sortie soudain de l’ombre où elle végétait, non pas qu’elle manquât de vitalité, mais parce que ses gros voisins lui faisaient peur, et qu’elle cherchait à se faire oublier. Simple appendice du versant chinois d’une part, proche du Japon d’autre part, elle ne pouvait manquer d’être convoitée par ces deux empires. Vassale de la Chine pendant des siècles, elle resta pourtant un pays autonome. Mais l’arrivée de la Russie dans son voisinage la mit dans l’obligation de traiter avec ses redoutables voisins et les puissances européennes. Elle commença en 1876 par le Japon, et continua avec les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la Russie et la France. Elle était, dès lors, ouverte aux étrangers. Mais ce n’est que lorsque son indépendance fut proclamée — après la guerre sino-japonaise (1894-1895) — que la sécurité de l’avenir