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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/179

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Tous les parents, ayant revêtu leur costume, viennent dans une chambre spéciale, s’agenouillent et se prosternent, les hommes tournés vers l’est, les femmes vers l’ouest. Après quoi, chacun peut retourner à ses affaires, sauf le chef de la cérémonie. Il place près du cercueil les objets de toilette usuels du défunt, comme si celui-ci était simplement endormi, et allait se réveiller et se servir de ces objets. Des mets divers, des fruits, sont également placés sur une table. Quelquefois le corps est gardé plusieurs semaines, plusieurs mois, dans la maison mortuaire, et alors les membres de la famille doivent venir se prosterner devant le cercueil le 1er et le 15 de chaque mois.

C’est, au plus tôt, le cinquième jour après la mort que l’enterrement peut avoir lieu, dans les familles pauvres ; dans les autres on attend quelquefois trois mois. L’emplacement du tombeau est choisi par un géomancien, et le choix du site a une importance considérable pour le bien-être de la descendance.

Le jour avant l’enterrement, le géomancien va limiter l’emplacement de la tombe, et les parents et amis apportent des mets à l’esprit de la colline. On lui annonce qu’une personne sera enterrée là et qu’il doit la protéger. Pendant ce temps, le chef de la cérémonie annonce au mort et à son esprit, que tous les préparatifs de l’enterrement sont faits. La tablette est portée devant le « temple des Ancêtres », à la place du corps lui-même, comme pour permettre aux esprits de se rendre compte que tout est en ordre.

Au cimetière, on a creusé la fosse et jeté au fond un mélange de sable et de chaux que l’on a pilonné fortement.