Page:Bourdaret - En Corée.djvu/220

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mesure en moyenne de deux mètres vingt à deux mètres cinquante.

Dans un petit vestibule s’ouvre d’une part la chambre des domestiques, de l’autre le parloir ou selamlik du maître de la maison. Il peut se composer lui-même d’une petite cour et d’un ou plusieurs kanes. Il y a, en outre, de plain-pied avec le sol, un magasin à provisions, un débarras, la cuisine ; enfin la cour intérieure réservée aux femmes et — dans le fond — surélevés de cinquante centimètres au-dessus du sol, pour le chauffage en dessous, les kanes privés, c’est-à-dire les appartements de la famille.

Comme, en général, les familles comprennent le ménage des parents, et au moins un ménage d’enfants nouvellement mariés, il s’ensuit qu’il y a la chambre de la maîtresse de la maison, la mère, reine et maîtresse de son intérieur, et celle de la bru. Celle-ci, guère mieux traitée qu’une servante, doit à sa belle-mère l’obéissance absolue. Comme je l’ai dit ailleurs, la Corée est le pays des belles-mères, d’après le principe du respect des parents poussé au paroxysme. D’autres chambres sont réservées aux enfants non mariés. Ajoutons encore que ce rez-de-chaussée comporte — dans ce genre de maison bourgeoise que je décris — un salon pourvu d’un parquet recouvert de nattes plus ou moins fines parce qu’il n’est pas chauffé en dessous, et une petite véranda couverte.

Les portes intérieures sont en papier épais collé sur des cadres en bois. Tous les murs sont recouverts de papier blanc.

Dans les pièces chauffées en dessous, le sol est recouvert de dalles très plates, et celles-ci sont elles--