murailles, portes, bâtisses diverses ont à peu près toujours le même aspect.
La porte de l’Est fut construite de 1780 par le roi Tjon, et fut appelée la porte des visites mensuelles parce qu’elle lui permettait de communiquer plus facilement avec le temple où était conservée la tablette de son père mort, en 1762, étouffé dans un coffre en bois.
On entre au palais par la porte de l’Ouest, et en suivant le dédale des cours on arrive bientôt à la salle d’audience, à peu près semblable de forme à celle que nous avons vue au Kiong-bok-koung.
Les petites cours qui l’environnent sont — au printemps — enfouies dans la verdure des lilas. Dans l’une d’elles se voient une belle cuve de granit et des fragments de tufs volcaniques placés — comme de précieux objets — sur de beaux socles en granit. Ce respect pour les « pierres de feu » se retrouve en Chine et au Japon, et dans les cours de chaque maison on en voit se dresser sur des socles de bois ou de calcaire.
Partout de charmants petits kiosques émergent de la verdure. Le pavillon d’été, notamment, est un coin superbe de ce beau vieux parc solitaire. Abrité par des arbres d’essences diverses, le gracieux édifice est proche d’un étang plein de lotus, qui se couvrent — en été — de fleurs magnifiques. Sur ses bords se promènent des grues, des aigrettes, seules souveraines dans ces lieux déserts. Elles y sont nombreuses, très respectées, et ajoutent — avec la foule des oiseaux qui peuplent ces bois — un charme exquis à ce coin poétique.
Parmi les arbres qui croissent là, et que l’on retrouve dans la Corée du Sud, je citerai les chênes,