voyés en Europe par le gouvernement, sortent de l’une de ces écoles, dont la création a marqué un pas en avant considérable.
Pak-tong signifie « village des pierres plates ». C’est la traduction de Pak-tong ou Pak-souk-tong, ou Pak-souk-kol. J’espérais en conséquence trouver, en visitant ce quartier pour la première fois, des rues propres, bien dallées, avec des rigoles, comme me le faisait espérer ce nom rassurant ; mais, hélas, je pourrais presque affirmer qu’aujourd’hui ce quartier est l’un des plus sales, des plus enfumés, des plus boueux de la cité ; que les ruisseaux où on lave le linge ne sont que des égouts remplis d’immondices et de bêtes crevées.
C’est au milieu de ces lamentables ruines d’un autre âge que s’éduque la jeunesse intelligente ; que les Coréens prennent le premier contact avec notre civilisation occidentale, nos langues et nos sciences.
Si l’on interroge un habitant sur la dénomination inexacte de ce quartier, il répond, avec un flegme étonnant, que les rues étaient, en effet, autrefois, dallées de longues pierres ; mais peu à peu les habitants ont pris ces matériaux pour construire quelque pan de leur maison. Et seul le souvenir en reste, et cela suffit amplement à la satisfaction du peuple, fier de savoir que, jadis, les rues étaient pavées ; cela explique leur impassibilité et leur résignation à piétiner ou à rouler dans cette boue noirâtre et nauséabonde.
Il est certain que la Corée a eu des époques florissantes, et ce que l’on peut voir aujourd’hui est la résultante de longs siècles d’inaction, de décadence. Comme consolation cependant, je puis ajouter que la Chine est encore plus sale, plus boueuse,