Page:Bourdaret - En Corée.djvu/261

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Un séminaire catholique français, appartenant aux Missions étrangères, est installé à Ryong-sane dans un très vaste bâtiment. Déjà un certain nombre de prêtres sortant de ce séminaire sont répandus en Corée.

De toutes les confessions représentées ici, missionnaires anglais, américains, catholiques français, orthodoxes, c’est la religion catholique qui a fait le plus de prosélytisme. Ce sont nos missionnaires, d’ailleurs, qui ont prêché les premiers en Corée, et à ce sujet je mentionnerai l’Histoire de l’Église de Corée, du Père Dallet, page édifiante du grand livre des martyrs, car l’Église de Corée a souffert continuellement de la haine des fanatiques.

D’après Mgr Mutel qui dirige la mission composée de quarante-six Pères français, il y a actuellement dans le pays quarante-quatre mille prosélytes, et ce chiffre laisse loin en arrière celui des adeptes des autres religions.

Nos Pères français sont installés sur tout le sol coréen, dans les villages importants, vivant, comme les indigènes ; de riz et des autres mets ordinaires du pays ; faisant du pain quand ils peuvent avoir de la farine ; couchant par terre, sur des nattes ; chaussés comme le peuple, et ne ménageant ni leur peine, ni leurs conseils. Ils ne sont — eux — ni propriétaires de terrains, ni propriétaires d’immeubles, et ceux qui ont de l’argent l’emploient à bâtir une église en briques, dans la région où ils sont installés. L’église de Tai-kou a été construite de cette façon.