Page:Bourdaret - En Corée.djvu/334

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nous amène à la porte du Sud, surmontée d’un étage à double toiture abritant une magnifique cloche en bronze qui sonne encore aujourd’hui, à midi et à minuit.

L’auberge est la plus délabrée que j’aie jamais vue à travers le pays. C’est d’ailleurs assez fréquent dans les grands centres ; ici il est tout à fait impossible à un Européen de se loger. Aussi ne ferai-je que le tour de la ville, pour aller coucher ce soir à un hameau voisin.

Entre Seoul et Song-To, on se trouve dans des terrains absolument granitiques ; la culture de la première partie est la rizière, comme dans le sud ; puis ensuite le ginseng et quelques céréales ; les routes sont meilleures que partout ailleurs, car cette région est peu montagneuse.

La dimension ordinaire des chambres est de deux mètres sur deux mètres (le kane), tandis que plus au nord, dans le Houan-hai-to, elles sont doubles, triples même.

On trouve à peu près partout du riz blanc, de l’orge pour les chevaux européens, et chose remarquable, qui fait honneur à l’administration compétente, les poteaux télégraphiques s’alignent merveilleusement à travers les vallées, ce qui n’existe pas partout. J’ai été fort surpris de cela, habitué à voir plutôt des poteaux aux airs penchés.



Quand je vins à Song-to, il y a deux années, je reçus une hospitalité charmante d’un marchand de