Page:Bourdaret - En Corée.djvu/420

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J’ai essayé, dans les pages précédentes, de donner un aperçu de la situation de la Corée, telle qu’elle était il y a quelques mois à peine.

L’impression générale que je voudrais dégager de ces descriptions est celle d’un peuple bon, intelligent, mais dominé par des croyances qui ont retardé son développement.

On peut dire que depuis plusieurs siècles la terre de la « Fraîcheur matinale », comme la Walkyrie, dormait d’un sommeil léthargique, enveloppée d’un voile tissé de légendes merveilleuses. Nous savons que son réveil a été rude, et qu’au lieu d’un « beau et vaillant chevalier » elle n’a trouvé à ses côtés que des convoitises inquiétantes. Espérons pourtant que les esprits tutélaires de ses montagnes, de ses fleuves et de ses forêts la garderont encore de l’envahisseur étranger. Il ne s’agit, pour elle, que de rattraper le temps perdu. Le désir de progresser existe chez tous à présent, grâce à l’essor donné par l’empereur dans ces dernières années. Son sol fertile, ses richesses naturelles doivent lui assurer le bien-être et l’indépendance, tandis que la douceur et la bonté de son peuple lui attirent toutes les sympathies.