Aller au contenu

Page:Bourdic-Viot - Éloge de Montaigne, 1800.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
63
DE MONTAIGNE.

tant de succès l’éloquence des Beccaria et des Servan ; mais son siècle n’étoit pas encore mûr pour des idées si simples et si grandes. Fatigué de gémir sur tant d’abus sans pouvoir les réformer, et ne pouvant supporter le contraste continuel de ses jugemens avec son opinion, il quitte la toge pour reprendre le manteau du philosophe, et vole, pour la seconde fois, dans la patrie des arts. Rome sut apprécier Montaigne, et s’honora de compter le premier génie de la