Page:Bourdic-Viot - Éloge de Montaigne, 1800.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
70
ÉLOGE

par les Bordelais, il défend leurs intérêts avec toute l’énergie d’un homme libre, sans sortir des bornes de la prudence ; il sollicite des grâces pour le peuple dont il est le représentant, et il n’en demande aucune pour lui-même. Convaincu que l’on est méprisable à la cour lorsqu’on en approuve les mœurs, coupable lorsqu’on les imite, et persécuté lorsqu’on les fronde ; incapable de feindre ou de ramper, il demande à retourner dans ses foyers : sa générosité re-