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DE MONTAIGNE

traité, le soin qu’il prend de citer les écrivains dont il emprunte des idées et des images, le doute si opposé au ton tranchant, l’aveu qu’il fait de son ignorance, de ses fautes et de sa foiblesse, ce mot si sublime et si mal interprété, que sais-je ? tout doit l’absoudre de l’accusation d’égoïsme et d’orgueil dont le soupçon n’auroit pas dû l’atteindre. Il étoit trop au-dessus de son siècle pour n’être pas également indifférent à l’adulation qui prodigue les louan-