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Feu M. *** avait un prieuré avec une cure ; Requiescat in pace.

M. le curé de *** est prieur de Chaumont : les dévots, les béats ont des bénéfices ; après cela, qui en fera scrupule ? Mais ne vaudrait-il pas beaucoup mieux servir Dieu sans intérêt temporel ?

— Une marque signalée d’un vrai curé, est lorsqu’il se recule tant qu’il peut d’une cure, qu’il remue ciel et terre, qu’il se cache et fait si bien en sorte qu’il ne soit point curé ; considérant ainsi le grand poids d’une cure, et même la conduite d’une seule âme, et la faiblesse de ses épaules. Au contraire, celui qui s’estime digne d’être curé d’une seule âme, celui-là en est très-indigne et ignore le poids du salut d’une âme, et sa propre faiblesse ; et c’est par là qu’il tombe dans les enfers.

— Un curé ne peut, en conscience, aider ses parens pauvres du revenu de son bénéfice, préférablement aux pauvres de sa paroisse ; les enfans sont préférables aux frères et aux