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qu’il y en a peu qui méritent d’être canonisés ; cela est horrible !

— A voir la manière dont vivent plusieurs prêtres, on pourrait croire qu’ils auraient peur d’être canonisés. Aussi ne sera-t-on pas tenté d’offrir des chandelles à leur tombeau.

— O quatre-temps ! ô temps misérable ! oh ! que de loups entrent dans la bergerie en ces jours ! oh ! que de chiens muets !

— C’est grand dommage que M. un tel qui est homme de bien, vertueux et savant, n’ait aucun filet de l’esprit ecclésiastique : savoir tout, excepté sa profession, est-ce être savant ? Un médecin qui saurait la théologie, le droit, le grec, l’hébreu, tout excepté la médecine, guérirait-il des malades ?

— Tout le monde n’est pas propre à être médecin, ni avocat ; mais il n’y a personne qui ne soit propre à être clerc, à être prêtre et chanoine, etc., etc. Et pourquoi ? parce, dit-on, qu’il n’y a rien à faire : ô misère ! et comment aller en paradis ?